Nouvelles du CIUSSS

Apprendre au contact des personnes âgées

Rencontrez Katherine Harris, cheffe d’équipe, Hygiène, salubrité et lingerie, au Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger. Une femme qui sait rallier ses équipiers pour offrir aux personnes âgées un milieu de vie où le volet salubrité occupe une place prédominante.

Madame Harris, parlez-nous de vos débuts au Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger.

« En 2007, alors que j’étais une jeune maman, je recherchais un emploi qui me permettrait d’avoir un horaire flexible, question de bien concilier famille et travail. J’étais donc fort heureuse de dénicher un emploi comme préposée à l’entretien ménager au Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger, une installation située à proximité de chez moi.

J’y ai rapidement découvert un environnement doté d’un grand esprit de famille, une valeur à laquelle j’attache énormément d’importance. Comme, à l’époque, j’étais responsable d’un groupe de guides, j’invitais les jeunes filles à venir chanter pour les résidents lors de la période des Fêtes. »

Et votre cheminement dans le secteur de l’hygiène et de la salubrité?

« Après quelques années comme préposée, on m’a confié le poste de cheffe d’équipe par intérim en 2013, avant d’être nommée dans mon poste actuel en 2018.

Je cherche constamment à améliorer nos services, en faisant preuve de leadership. J’incite les membres de mon équipe à établir une relation de confiance avec nos résidents. Parfois, une parole, un geste et un peu d’humour suffisent à apporter un peu de joie dans leur quotidien. Des espaces propres, qu’ils soient partagés ou privés, ont le don de procurer des microdoses de bonheur à chacun. »

Quelles sont vos principales fonctions?

« Au quotidien, je supervise le travail de mes équipiers, tout en trouvant des solutions aux problèmes rencontrés. Le travail dans notre secteur est en constante évolution. Les meilleures pratiques se raffinent, notamment depuis la récente pandémie. Je m’assure donc d’offrir les formations appropriées aux membres de mon équipe, en plus de les informer des différents services qui leur sont offerts par notre CIUSSS. »

Qu’est-ce qui vous allume dans votre métier?

« Chaque journée est différente et apporte son lot de défis, ce qui me stimule. J’apprécie l’opportunité qui m’est fournie de découvrir les histoires de vie de nos résidents. Mon intérêt à leurs égards est profond. Enfin, je suis très fière des huit membres qui composent mon équipe.

D’autre part, le déménagement vers la future Maison des aînés Denis-Benjamin-Viger, d’ici quelques années, me remplit d’enthousiasme. Un nouveau bâtiment, une nouvelle approche de soins, une sécurité accrue pour les résidents sont autant d’éléments que j’ai hâte de découvrir. »

Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontée?

« La vétusté de notre centre d’hébergement est certes un enjeu de taille. Il suffit de penser que nous disposons uniquement de deux ascenseurs pour l’ensemble de l’installation qui compte quatre étages et 125 résidents.

Aussi, certains de nos aînés sont atteints de démence. Parfois, ceux-ci refusent la présence de personnes dans leurs chambres. Il faut alors afficher une attitude positive et chercher à connaître leurs histoires de vie qui peuvent expliquer la raison d’un tel comportement. À cet effet, les préposés aux bénéficiaires sont des alliés précieux pour nous permettre de bien effectuer notre travail. »

Vous accordez une grande importance au recyclage, n’est-ce pas?

« Tout à fait! Je m’efforce de réduire notre empreinte de carbone, que ce soit par la récupération du plastique ou des canettes, par exemple. Je récupère, entre autres, les boîtes de couches, à un point tel que plusieurs me surnomment la ʺbox ladyʺ. Grâce à la page Facebook ʺLes trésors d’un autreʺ, je fournis chaque semaine des boîtes de déménagement à deux ou trois familles.

Aussi, depuis quelques années, je gère une petite friperie à l’intérieur du centre d’hébergement. Des aînés moins nantis peuvent notamment s’y procurer gratuitement des vêtements adaptés. Et lorsque les vêtements reçus sous forme de dons ne sont pas adaptés, une bénévole s’assure de procéder aux retouches nécessaires. »

Madame Harris a gentiment accepté de nous dévoiler quelques facettes de sa vie personnelle…

Vous pouvez nous parler un peu de vous, de votre famille?

« Je suis née et j’ai pratiquement toujours habité à Pierrefonds. Mon mari, Steven, et moi avons commencé à nous fréquenter à l’école secondaire. Nous sommes ensemble depuis maintenant 26 ans, et les heureux parents de deux filles : Kayla, 20 ans, et Isabelle, 17 ans. L’aînée travaille à temps partiel, pendant ses études, au Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger, au sein de mon équipe! »

Quels sont vos loisirs préférés?

« J’adore les voyages. Nous avons visité plusieurs pays des Antilles, mais mon coup de cœur demeure la Grèce. Comme nous sommes propriétaires d’un doberman, Odin, celui-ci doit dépenser beaucoup d’énergie. Mon époux et moi sommes donc des adeptes de la marche et de randonnées allant jusqu’à 10 km! »

Comme j’adore me retrouver en pleine nature, les moments passés à notre chalet, en faisant du kayak, me plaisent particulièrement.

Vous avez un talent caché?

« J’ignore s’il s’agit d’un talent caché, mais j’aime bien cuisiner des plats d’origines diverses, comme des mets indiens. J’ai un intérêt marqué pour les découvertes culinaires. Ma famille et mes amis sont souvent mes cobayes! »

« Je suis fière d’agir comme paire aidante au sein de notre installation. Bien humblement, j’estime faire preuve d’une écoute attentive et posséder quelques aptitudes en relations humaines », affirme notre sujet-vedette du mois. Sur la photo, on aperçoit, à gauche, Catherine Harris en compagnie de membres de son équipe de préposés à l’entretien ménager et à la buanderie : Rokia Keita, Fernando Castro, Kayla Chiasson et Ada Carvery. Équipiers absents sur la photo : Bjorn Radtke, Jennefer Hernandez, Sébastien Roy et Dylan Dryden.

« Les personnes âgées m’inspirent énormément. Nous pouvons tellement enrichir nos connaissances en les côtoyant. C’est en les écoutant que l’on apprend! », affirme madame Harris.

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